LA bibliographie de feu du festival Littérature, conflits, etc.

VENDREDI 16/10

Toni Cade Bambara

Ypsilon

24,00

« — Tu es sûre, ma belle, de vouloir aller bien ? » À partir de cette question (stupéfiante ? surprenante ? déroutante ?) par laquelle commence ce roman, un chemin est tracé comme on s’ouvre les veines… Velma, assise sur un tabouret à l’hôpital devant Minnie « la légendaire guérisseuse de la région », assiste à son interrogatoire tout en s’interrogeant elle-même sur ce qui se passe et s’est passé. Elle a tenté le suicide, elle, la guerrière, qui n’a pas cessé de lutter pour une vie juste, pour les femmes pour les Noirs pour les travailleurs. Toute sa vie et celle des « mangeurs de sel », la communauté africaine-américaine de Claybourne, une ville quelque part dans le Sud en Géorgie, va apparaître et se dire dans un mouvement inexorable fait de visions, de souvenirs, de flashbacks, de pensées, de regrets, de questions, où le politique, le poétique et le métaphysique sont liés. Liés à l’événement d’une guérison, à une catharsis aussi individuelle que collective. Pour Toni Cade Bambara « l’unité n’est pas une question insignifiante » mais centrale. Tout se tient.

«  Elle se dit qu’on ne connaissait jamais vraiment quelqu’un avant d’avoir mangé du sel ensemble. »


Toni Cade Bambara

Ypsilon

20,00

« Imaginez Zazie dans le métro revu par Spike Lee… Avec le rythme des meilleurs jazzmen, une chaleur et une compassion qui jamais ne se démentent, ces quinze nouvelles nous font connaître et aimer toute la galerie de personnages issus de la communauté noire américaine : le vieux joueur de blues du Sud qui refuse d’aller enregistrer chez les blancs du Nord, la mère de famille jugée par ses grands enfants parce qu’elle s’amuse trop à leur goût, le groupe d’amies réunies en un truculent conseil de guerre après la fuite de l’amant d’une d’entre elles, ou encore les enfants des quartiers pauvres, qui racontent, dans une langue inimitable, leurs rêves et leurs désillusions face au racisme ou à l’incompréhension des adultes.
Tout l’amour que Toni Cade Bambara porte à sa communauté transparaît dans chacune de ces nouvelles admirablement maîtrisées. » — A. W.


12,20

Deux adolescentes nous font, à l'oeil, la visite commentée de leur lycée, sous le contrôle des caméras de vidéosurveillance. Dans une course rythmée par la sonnerie, les appels au micro, les coups de sifflet, Kate, Bone et les autres se jouent de la langue, fixent le cadre et inventent une nouvelle géométrie de l'espace.


16,50

OU L’ON DIT QUI ETAIT CE DON QUICHOTTE ET QUELLES SERAIENT SES PREOCCUPATIONS

« Une Petite Randonnée [P.R.] est une adaptation pour la scène d'une fiction documentaire que j'ai écrite alors que je participais à la création d'une pièce qui se jouait de village en village dans le cadre d'un projet de développement local en milieu rural aidé par l'Europe... »
Sonia Chiambretto


13,00

Supervision est une immersion à plusieurs voix dans le monde de l’hôtellerie de luxe, de l’école hôtelière aux retours clients sur TripAdvisor. Prêtant l’oreille à ce territoire socioprofessionnel, Sonia Chiambretto saisit des échanges entre les portes, surprend des conversations de couloir, déconstruit le langage managérial, observe les corps mobilisés, la souffrance et l’efficacité du personnel de service. Mêlant fiction, témoignages et documents d’archives, dans une langue aussi technique que poétique, Supervision dessine une cartographie sensible de l’espace social et du travail, où derrière le sentiment d’appartenance au Groupe et la résignation ambiante, émergent des pensées critiques et des pulsions dissidentes.