PAROLES D UNE ILE VAGABONDE
EAN13
9782360130658
ISBN
978-2-36013-065-8
Éditeur
Riveneuve éditions
Date de publication
Collection
ARPENTS
Nombre de pages
108
Dimensions
20,2 x 12,2 x 1 cm
Poids
127 g
Langue
français
Code dewey
841
Fiches UNIMARC
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Paroles D Une Ile Vagabonde

De

Riveneuve éditions

Arpents

Indisponible
Île était une fois la Guadeloupe. Île était une voix, celle d’une île créole de la Caraïbe. Paroles d’une île vagabonde est une chronique hallucinante, un journal passionné et un récit géopoétique de la Guadeloupe, mêlant l’énergie du discours et l’intimité de la confidence.
Ici c’est la terre elle-même qui s’est emparée de la parole et qui dit le vécu pluriel d’une île à l’histoire mouvementée. Comme dans un manuel de conscience naturelle, elle dit tout : le dépeuplement fondateur, l’esclavage, la vitalité identitaire, les volcans, les cyclones, les conflits, les conservatismes et les audaces, les errances et l’enracinement, les solidarités et les solitudes. La parole captatrice de ce paysage parlant a enregistré les merveilles d’une nature vigoureuse mais aussi les ratages et les ravages : « Sur mon territoire, tout prolifère et se délite. » Loin d’être enfermée dans l’éloge d’une créolité sûre d’elle-même, la parole de l’île dit longuement la complexité ambiante : « Moi, île bonté, île têtue, île refuge ; moi île alcool, île poussière, île boucan, île vomissure, île aux abois ; île lassitude, île solitude, c’est moi que l’on prend, que l’on pille, que l’on souille, que l’on fait sienne, puis qu’on roule dans la boue. Et mes ailes supportent le saccage, l’entassement, la frénésie terrifiante ».
Tour à tour maternelle, indignée, sensuelle, enthousiaste, l’île parlante a parfois un langage d’une énergie césairienne : « j’exhale la vigueur de ceux qui ont survécu à l’indigne. »
C’est aussi une île à l’esprit caribéen, qui voyage et rend visite à ses voisines, dans une nouvelle traversée du milieu. Dominique Deblaine, jusque-là auteure de nouvelles douces-amères, a fait corps avec son île natale pour une « vagabondagerie vivifiante » de l’écriture antillaise, loin des nouveaux exotismes et des « fuyards sans marronnage ». Après Simone Schwarz-Bart, Daniel Maximin, Ernest Pépin et Max Rippon, elle vient d’ouvrir une nouvelle tracée dans la littérature antillaise.
Rafaël Lucas
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