- EAN13
- 9782354802325
- ISBN
- 978-2-35480-232-5
- Éditeur
- Amsterdam
- Date de publication
- 17/09/2021
- Nombre de pages
- 305
- Dimensions
- 19,5 x 13,5 x 2,5 cm
- Poids
- 350 g
- Langue
- français
- Fiches UNIMARC
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Les discours coloniaux français sur les pratiques langagières en Afrique procèdent de l’idée selon laquelle la langue devrait servir l’unification d’un État-nation, considéré comme le seul modèle de société moderne. Ces discours s’articulent autour de deux injonctions. La première commande l’évincement des langues africaines au profit de la langue coloniale. La seconde fait de la notion-même de « langue » un objet de valorisation sociale ; elle se traduit par une tentative de standardisation des langues africaines et l’instauration de l’école de type européen comme seul moyen d’instruction, de culture et d’élévation sociale. Mais cette politique coloniale a fait l’objet de fortes résistances. La plupart des pays colonisés par la France n’ont jamais abandonné la multitude d’autres langues qu’ils pratiquaient. Et à la différence de ce qui s’est passé en France métropolitaine, ils n’ont jamais cessé d’appréhender le langage comme une élaboration intrinsèquement hétérogène de pratiques langagières placée sous le signe de la création, de l’inventivité et du plaisir du jeu avec les mots.
Pour Cécile Canut, saisir un tel mouvement implique de penser autrement notre rapport au langage, en renonçant à se demander si les gens parlent conformément à des normes pour chercher à comprendre ce qu’ils font quand ils parlent. Son étude des pratiques langagières et des imaginaires linguistiques d’Afrique de l’Ouest invite à provincialiser non pas seulement la langue française mais la notion même de « langue », la « langue standard » imposée comme modèle d’une supposée modernité. Car provincialiser la langue, c’est retrouver la parole, le dialogue et la vie du langage.
Pour Cécile Canut, saisir un tel mouvement implique de penser autrement notre rapport au langage, en renonçant à se demander si les gens parlent conformément à des normes pour chercher à comprendre ce qu’ils font quand ils parlent. Son étude des pratiques langagières et des imaginaires linguistiques d’Afrique de l’Ouest invite à provincialiser non pas seulement la langue française mais la notion même de « langue », la « langue standard » imposée comme modèle d’une supposée modernité. Car provincialiser la langue, c’est retrouver la parole, le dialogue et la vie du langage.
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