Nouvelles Questions Féministes, vol. 28(2)/2009, Le droit à l'épreuve du genre : les lois du genre (1)
EAN13
9782889010257
ISBN
978-2-88901-025-7
Éditeur
PUB ROMANDES
Date de publication
Collection
Nouvelles Questions Féministes
Nombre de pages
144
Dimensions
16 x 1 cm
Poids
297 g
Langue
français
Fiches UNIMARC
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Nouvelles Questions Féministes, vol. 28(2)/2009

Le droit à l'épreuve du genre : les lois du genre (1)

Pub Romandes

Nouvelles Questions Féministes

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Le projet de ce numéro est né d'un constat quant à la rareté des écrits féministes francophones sur le droit. À l'inverse, les théories féministes du droit occupent une place non négligeable dans le monde anglo-saxon. Nées aux Etats-Unis, les feminist legal studies s'inscrivent dans un courant plus général d'analyse critique du droit, les critical legal studies, qui trouve ses racines dans les mouvements de contestation de gauche des années 1960/70 initiés dans le prolongement du mouvement pour les droits civiques.

Quelle image du droit donnent finalement ces contributions ? Certaines insistent sur la dimension patriarcale du droit : Anne-Marie Devreux montre ainsi comment le droit de la famille sert les intérêts des hommes ; Carola Togni souligne la permanence d'un modèle de division sexuelle du travail dans le droit à l'assurance chômage par delà les réformes dont il fait l'objet. D'autres dressent un constat plus nuancé : bien que souvent utilisé pour renforcer la domination masculine, le droit peut aussi être mobilisé dans un sens émancipateur. La prise en considération des requêtes des demandeuses d'asile lesbiennes au titre des « opinions politiques » plutôt que de « l'appartenance à un certain groupe social » (Françoise Stichelbaut), l'adoption d'une conception substantive de l'égalité dans la régulation juridique des relations conjugales et parentales (Louise Langevin), sont autant d'usages du droit qui permettraient de déstabiliser le système de genre en place. À la fois instrument de domination et outil de résistance, le droit reflète finalement la complexité des rapports de genre eux-mêmes, faits de domination mais aussi de contre-pouvoirs.
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