Van Gogh le suicidé de la société
EAN13
9791030410501
Éditeur
Éditions Allia
Date de publication
Collection
Petite collection
Langue
français
Langue d'origine
français
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Van Gogh le suicidé de la société

Éditions Allia

Petite collection

Indisponible
Avec une véhémence impitoyable, Artaud impute à la société le mal dont a
souffert Van Gogh et accuse son psychiatre, le Dr Gachet, de l’avoir poussé au
suicide. La prétendue folie du peintre est une construction sociale. La
“lucidité supérieure” propre à l’artiste, et partagée avec l’auteur, permet à
Artaud d’honorer la fougue du génie, force contestataire en soi et facteur de
marginalisation. Qu’il soit poète ou peintre, l’artiste se voit interné, comme
Artaud le fut, ou incapable de s’intégrer dans une société qui confond génie
et tare psychologique. Et quand Artaud aborde la peinture proprement dite,
c’est comme si lui-même s’emparait du pinceau ou, au demeurant, du couteau.
C’est tranchant, expressif, cinglant. Il sait trouver le mot frappant,
convaincre, emporter avec lui le lecteur. Comédien (La Passion de Jeanne d’Arc
de Dreyer ou Napoléon Bonaparte d’Abel Gance), Antonin Artaud (1896-1948) fera
des forces incontrôlables dus aux troubles nerveux qui l'affectent le ferment
de son œuvre (L’Ombilic des limbes, Le Pèse-nerfs, L’Art et la mort). Il
cultivera toute sa vie un sentiment de révolte, qui le conduit à adhérer
brièvement au surréalisme vers 1925. Il a aussi imaginé de nouvelles formes de
représentations théâtrales, exposées dans Le Théâtre et son double (1938).
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