« Rien n'est plus drôle que le malheur », Du comique et de la douleur dans les écritures dramatiques contemporaines
EAN13
9782753561960
Éditeur
Presses universitaires de Rennes
Date de publication
Collection
Spectaculaire | Théâtre
Langue
français
Fiches UNIMARC
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« Rien n'est plus drôle que le malheur »

Du comique et de la douleur dans les écritures dramatiques contemporaines

Presses universitaires de Rennes

Spectaculaire | Théâtre

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Cette réplique de Nell à Nagg, dans Fin de partie de Beckett (1957), peut être
considérée comme programmatique de tout un pan du théâtre comique
contemporain. Situé entre rire de la douleur, rire avec douleur, rire malgré
la douleur et douleur de rire, ce théâtre ne craint plus de faire commerce
avec la mélancolie, de s’aventurer sur les territoires les plus violents de
l’histoire du XXe siècle, d’entretenir des liens étroits avec les désastres
intimes et collectifs, d’explorer tout le lamentable de la vie humaine, de
réinventer de drôles de tragédie. Rendant compte d’une mutation de la
sensibilité comique occidentale qui s’est engagée depuis le XIXe siècle, il
nous propose, envers et contre tout, un rire quand même : paradoxal, insolent,
provocateur, inattendu, ambigu, anxiogène et libérateur tout à la fois. À
travers un ensemble de pièces écrites, pour la plupart d’entre elles, au cours
des vingt dernières années, dans l’aire européenne – avec quelques ouvertures
du côté de l’Algérie et d’Israël –, cet ouvrage rend compte de la diversité
des dramaturgies du comique et de la douleur. De George Tabori à Noëlle
Renaude ou Patrick Kermann, d’Eugène Durif ou Daniel Lemahieu à Biljana
Srbljanović en passant par Hanokh Levin, Michel Vinaver ou Werner Schwab, les
théâtres ici explorés conjuguent pertinence mimétique et impertinence ludique
: le comique s’y présente comme un outil de représentation du monde et
d’examen de l’histoire, mais il témoigne également d’une quête de résistance
et d’une roborative obstination à vivre.
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