L'économie de la connaissance et ses territoires
EAN13
9782705677145
Éditeur
Hermann
Date de publication
Langue
français
Fiches UNIMARC
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L'économie de la connaissance et ses territoires

Hermann

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De l’Europe aux villes, en passant par les nations, il n’est point aujourd’hui
de stratégie de développement qui ne fasse référence à l’« économie de la
connaissance ». L’engouement qui entoure depuis une décennie cette notion
vient de ce qu’elle cristallise des enjeux sociétaux multiples. Face à la
globalisation et à l’émergence de forces productives considérables en Chine,
en Inde ou ailleurs, chacun comprend la nécessité de recentrer nos économies
sur les activités à forte valeur ajoutée intellectuelle : innovation, high-
tech, économie numérique. Chacun voit aussi à quelle vitesse les connaissances
abstraites et les idées issues des laboratoires entraînent désormais des
transformations structurelles dans nos manières de produire et d’échanger.
Chacun perçoit enfin combien une économie des idées et des informations, qui
peuvent se partager à l’infini à coût nul, est radicalement différente de
l’économie traditionnelle des objets, et combien ceci est en train de
déstabiliser des secteurs entiers. Mais cette économie de la connaissance est-
elle vraiment nouvelle ? Peut-elle se caractériser autrement que comme un
assemblage plus ou moins hétéroclite de secteurs bizarrement dits «
immatériels », autour de l’Internet notamment ? Et comment expliquer le
paradoxe de sa forte relation avec le territoire, le lien étrange entre la
fluidité qui la caractérise et les ancrages que manifeste sa concentration
géographique croissante ? Les contributions de cet ouvrage sont issues d’un
colloque organisé autour de ces trois questions à Cerisy, à l’automne 2008.
Elles multiplient les regards sur l’objet, alternant approches micro et macro,
points de vue issus des univers de la recherche, de la grande entreprise
classique, des start-up de l’Internet et des collectivités territoriales,
vision du public et vision du privé, champs disciplinaires et secteurs variés.
Prenant le parti de refuser les distinctions classiques entre high-tech et
secteurs dits traditionnels, l’ouvrage parcourt des terrains multiples (des
mathématiques à l’agriculture écologique, de l’automobile aux jeux vidéo...).
Il approche la géographie par la théorie et par des exemples concrets, de
Montréal à la Normandie. Au-delà des définitions formelles, cette variété de
regards fait percevoir que l’ « économie de la connaissance » est peut-être
une notion à déconstruire, mais aussi une clé indispensable pour lire notre
modernité.
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