- EAN13
- 9782072489600
- Éditeur
- Gallimard
- Date de publication
- 07/02/2014
- Collection
- Hors série Littérature
- Langue
- français
- Langue d'origine
- anglais
- Fiches UNIMARC
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Papier - Gallimard 23,90
Le projet Fanon a poursuivi John Edgar Wideman des années durant : après avoir
lu Les damnés de la terre, l’écrivain américain n’a eu de cesse de vouloir
ressembler à son auteur, l’intellectuel et psychanalyste martiniquais, et
démarrer une révolution, qui contribuerait à libérer le monde du fléau du
racisme. Forcé de constater son impuissance, il a entrepris de faire revivre
cette figure de la lutte contre l’oppression sous la forme d’un texte très
personnel, dans lequel il imagine un écrivain, Thomas, sorte de double
fictionnel de Wideman, qui tente d’écrire sur Fanon, dans une Amérique d’après
le 11 septembre où la peur de l’autre n’a pas faibli. Ce personnage reçoit un
jour un colis étrange, qui contient une tête coupée, et il plonge alors dans
une enquête fiévreuse sur l'identité de l’individu qui s’est présenté à lui
sous cette forme macabre comme pour lui rappeler que l’écrivain ne peut
échapper à la violence du monde et qu’il lui revient d’en rendre compte. Mais
comment Thomas peut-il procéder sans tomber dans les approximations de la
fiction et se laisser emporter par la flamme de l’idéologie? Avec une
intelligence pleine de mordant, Wideman encourage et vilipende sa créature
romanesque, lui offrant la matière de sa propre existence – son enfance dans
le ghetto de Pittsburgh, les relations complexes qu’il entretient avec son
frère mis au ban de la société, le courage d’une mère qui aurait aimé
rencontrer Fanon – afin qu’il puisse nourrir sa fiction, et utiliser au mieux
les pouvoirs de l’écriture pour rendre compte du monde d'aujourd’hui et de ses
démons.
lu Les damnés de la terre, l’écrivain américain n’a eu de cesse de vouloir
ressembler à son auteur, l’intellectuel et psychanalyste martiniquais, et
démarrer une révolution, qui contribuerait à libérer le monde du fléau du
racisme. Forcé de constater son impuissance, il a entrepris de faire revivre
cette figure de la lutte contre l’oppression sous la forme d’un texte très
personnel, dans lequel il imagine un écrivain, Thomas, sorte de double
fictionnel de Wideman, qui tente d’écrire sur Fanon, dans une Amérique d’après
le 11 septembre où la peur de l’autre n’a pas faibli. Ce personnage reçoit un
jour un colis étrange, qui contient une tête coupée, et il plonge alors dans
une enquête fiévreuse sur l'identité de l’individu qui s’est présenté à lui
sous cette forme macabre comme pour lui rappeler que l’écrivain ne peut
échapper à la violence du monde et qu’il lui revient d’en rendre compte. Mais
comment Thomas peut-il procéder sans tomber dans les approximations de la
fiction et se laisser emporter par la flamme de l’idéologie? Avec une
intelligence pleine de mordant, Wideman encourage et vilipende sa créature
romanesque, lui offrant la matière de sa propre existence – son enfance dans
le ghetto de Pittsburgh, les relations complexes qu’il entretient avec son
frère mis au ban de la société, le courage d’une mère qui aurait aimé
rencontrer Fanon – afin qu’il puisse nourrir sa fiction, et utiliser au mieux
les pouvoirs de l’écriture pour rendre compte du monde d'aujourd’hui et de ses
démons.
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