Soazic C.

Marie-Hélène Poitras

Cambourakis

18,00
Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2024

coup de cœur de Lucie

Sans la catégorie women writing weird stuff : Le ventre de la forêt de Marie-Hélène Poitras aux éditions Cambourakis. Dès les premières pages j'ai su que je n'allais en faire qu'une bouchée : un régal !
🌳A Noirax, les hommes s’amusent et mènent la danse, les dames vites oubliées sous des strates de secrets, de mensonges et de silences. C’est sans compter Aliénor, déterminée à faire basculer le décor de théâtre dans lequel vivent les Berthoumieux, père et fils.
🌳Joie ! de lire une héroïne rusée et bouillonnante qui sait que savoir rend le pouvoir 🔥.
🌳L’autrice fait s'entremêler, avec malice, le conte et les comptines et donne une bonne leçon de narration au patriarcat!

Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2024

She is so lucky, but why does she cry?

Peut être que ce qui m’a le plus touché dans ce texte de Louise Chennevière, c’est ce rythme entêtant et ininterrompu d’une femme qui replonge dans la petite boîte de ses souvenirs d’enfance. Elle tend la main vers Britney Spears et sa candeur traficotée, vers Nelly Arcan et sa féminité dézinguée. Parce que oui, lorsqu’il s’agit des corps féminins, rien ne compte plus que ceux qui les regardent, ceux qui les déshabillent du regard pour les contrôler et finir par les salir toujours plus.
💖 Alors oui, ce texte Pour Britney, il a glissé de mes yeux à mon cœur comme l’envie de dire « je sais, moi aussi ». Je sais, les regards sexualisants qui empêchent de grandir. Moi aussi, je suis désolée Britney de n’avoir pas compris à l’époque que tu n’étais pas devenue « trop sexuelle », mais qu’ils t’avaient façonnée jusqu’au rejet et que la folie qu’ils écrivaient partout c’était ton unique porte de sortie. Comme Nelly Arcan qui ira jusqu’à se pendre à force de ne plus s’appartenir.
💖 Ce texte est très puissant, il dit beaucoup de nous toutes, il dit beaucoup de son autrice. Il dit aussi beaucoup d’une destruction infernale, celle des fillettes, avant même qu’elles ne se sachent femmes, à qui ils disent, je te regarde et ce que je vois m’appartient.

Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2024

coup de cœur de Lucie

Premier livre de Déborah Costes mais surtout première claque de cette rentrée pour moi.
☄️ L'autrice raconte, dans une langue humaine et directe, le cercle vicieux de la maladie physique et mentale, la précarité étudiante, la solitude et sa décision de devenir travailleuse du sexe.
☄️ Déborah Costes reprend la main sur les mots décrivant son histoire, son corps et sa "puterie". Elle raconte les clients, souvent grands préservés des débats.
☄️ Reprendre Corps pose aussi la question de ce que fait la société de la précarité des femmes, des étudiant.e.s, des personnes malades et/ou seul.e.s
Un livre IMPORTANT !

Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2024

coup de cœur d'Ines

Luttes contre les oppressions patriarcales, revendications anarchistes, dénonciations des patrons qui profitent du peuple dans la misère. Des femmes se sont réunies pour faire part de leur colère au travers de textes cinglants et très ouvertement dirigés contre les hommes, la religion, et les patrons ! La voz de la mujer pourrait avoir été écrit à notre époque tant les articles sont justes et tant les thématiques sont toujours très actuelles. Pourtant ce journal argentin date du 19e siècle, de quoi enflammer notre colère🔥
« Lasses d’être le jouet de nos infâmes exploiteurs et de nos vils époux, nous avons décidé de faire entendre notre voix et d’exiger notre part de plaisirs au banquet de la vie. Et comme nous ne voulons dépendre de personne, nous avons nous-mêmes brandi l’étendard rouge et sommes parties au combat… sans dieu ni maître. »
Ni dieu, ni patron, ni mari est un appel à l’émancipation, remis en lumière grâce aux éditions Nada !
Un chant collectif qui nous souffle une colère de femmes ayant vécu deux siècles avant nous.
Un rappel que les femmes ont toujours lutté pour leur liberté !

Conseillé par (Libraire)
11 septembre 2024

en apnée

J’ai lu en distance Les amitiés fantômes, parce qu’il s’agit d’un deuil d’une perte d’un manque qui n’avait pas la place de m’atteindre. Juillet a commencé stressé, terrifié de ce que la France nous disait, épuisant de réactivité, d’espoirs à forger. Et puis il y a eu tant de beaux sentiments partagés, de soulagements, d’instants savoureux, et la fin des vacances est arrivée. J’ai plongé, comme dans les vagues dans l’histoire. En apnée, littéralement.
Il y a eu ensuite l’urgence de le terminer, en s’accrochant bras dessus bras dessous à Nora et à Ivy, à leur amitié tourbillonnante, de celle qui dure et perdure, quoi qu’il arrive ?