Augusta Klumpke, pionnière des neurosciences

Née en 1859 aux États-Unis, Augusta Klumpke a dû mener un âpre combat pour
accéder aux études de médecine à Paris puis obtenir le droit de passer les
prestigieux concours d’externat et d’internat, jusqu’alors réservés aux
hommes. Une femme interne en médecine ? C’était la porte ouverte à toutes les
dérives ! Une terrible polémique divisa la France au point de devenir une
affaire d’État et Augusta Klumpke se retrouva, bien malgré elle, porte-drapeau
d’une révolution qui la dépassait. Elle put compter sur sa famille, pour le
moins inhabituelle (une mère qui avait quitté son mari infidèle et les États-
Unis pour s’installer en Europe, ses six enfants sous le bras ; une sœur aînée
artiste et compagne de la peintre Rosa Bonheur ; une sœur cadette astronome ;
une autre musicienne de talent…), et sur son chef de laboratoire, le
consciencieux et prometteur Jules Dejerine, avec qui elle formera plus tard un
couple de neurologues hors pair. Laurence Plévert raconte la vie et le
parcours d’Augusta Klumpke, en particulier les obstacles qu’elle a dû
surmonter pour se faire une place dans un monde d’hommes, aux côtés de
Charcot, Vulpian et autres grands neurologues de son temps, contribuant à
l’ouverture des études de médecine aux femmes. Journaliste scientifique depuis
25 ans (Sciences et Avenir, Pour la Science, La Recherche…), Laurence Plévert
est autrice de deux ouvrages : Nanosciences, la révolution invisible (Seuil,
2008) et Pierre-Gilles de Gennes, gentleman physicien (Belin, 2009 ; rééd.
2017). Elle habite à Lannion (22).