Ecologie/Féminisme, Révolution ou mutation ?
EAN13
9782369351245
Éditeur
Le Passager Clandestin
Date de publication
Collection
BOOMERANG
Langue
français
Langue d'origine
français
Fiches UNIMARC
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Ecologie/Féminisme

Révolution ou mutation ?

Le Passager Clandestin

Boomerang

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« Le rapport de l’homme à la nature est, plus que jamais, celui de l’homme à
la femme ». En liant les problématiques écologistes et féministes, Françoise
d’Eaubonne dénonce à la fois le sexisme et la démesure de la société
patriarcale qui exploite à merci les femmes comme la terre au nom de la
croissance et du profit. Rejetant le libéralisme économique et les principes
de croissance économique, productiviste et en particulier démographique, elle
insiste sur les limites de la planète. « Aucun régime politique, fût-ce celui
de l’Âge d’or, aucune invention géniale ne changera ce petit fait désolant :
notre planète ne compte que 40 000 kilomètres de tour, et rien ne lui en
ajoutera un seul. » Face au péril imminent et à l’incapacité manifeste des
hommes au pouvoir de gérer la crise écologique et politique, il revient aux
femmes de se réapproprier leur fécondité et d’œuvrer à la mutation de la
société vers une société écoféministe basée sur la coopération, égalitaire à
tous les niveaux, ceux « des races et des classes comme des sexes », libérée
du travail salarié. Une société du non-pouvoir. Aboutissement théorique du
Féminisme ou la mort dont nous avions publié la réédition en 2021,
Ecologie/féminisme, révolution ou mutation est un classique de la pensée
écoféministe. Inaccessible depuis deux ans, il est attendu par les
lecteur·ices de plus en plus nombreux·ses à s’intéresser à Françoise
d’Eaubonne. Dans le cadre de cette nouvelle édition, le texte a été
entièrement révisé et agrémenté d’un appareil critique (notes de bas de page
explicatives, bibliographie revue). Il est introduit par une préface
conséquente signée par Geneviève Pruvost, sociologue du genre et du travail et
autrice de Quotidien politique (La Découverte). Outre des éléments de
contextualisation et de paratexte, la préfacière livre ses impressions de
lecture et met en lumière les enseignements à tirer de ce texte pour
renouveler les stratégies et l’imaginaire écoféministe à l’heure actuelle.
Écrivaine libertaire et prolifique (plus de cent livres publiés), Françoise
d’Eaubonne (1920-2005) fut une théoricienne et une militante féministe
chevronnée. Présente à la fondation du MLF (Mouvement de libération des
femmes) et du Fhar (Front homosexuel d'action révolutionnaire), elle n'a
jamais séparé son travail d'écrivaine de ses activités militantes. Pionnière
de l’écoféminisme, elle crée le néologisme et fonde l’un des premiers
collectifs avec le groupe Écologie-féminisme Centre en 1974. Elle est
notamment l'autrice du Féminisme ou la mort. Médaille de bronze du CNRS,
Geneviève Pruvost est sociologue du travail et du genre, chargée de recherche
au Centre d’étude des mouvements sociaux (EHESS). Ses recherches portent sur
la politisation du moindre geste, le continuum entre luttres frontales et
luttes feutrées , les alternatives néo-rurales (zones à défendre, néo-
paysannerie, écoconstruction, naissance alternative), l’écoféminisme
vernaculaire et le féminisme de subsistance. Elle a notamment publié Penser la
violence des femmes (La Découverte, 2012) Quotidien politique. Féminisme,
écologie et subsistance (La Découverte, 2021) dont le second volet paraîtra en
mars 2023 à La Découverte. Elle vit à Paris.
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