BLACK LIVES MATTER

Les incontournables du mouvement, des lectures précieuses pour accompagner le mouvement mondial primordial dans le combat intersectionnel !

Mémoire d'encrier

16,00

Un couple marié veut quitter le pays en bateau pour l'Amérique. Une jeune femme se procure un philtre d'amour vaudou pour piéger un camarade de classe. Une mère emmène un soldat étranger chez elle comme pensionnaire (de son lit !). Et une femme, qui déménage plus tard en Amérique pour une nouvelle vie, conçoit une fille au bord d'une rivière en fuyant un massacre terrifiant… "Ayiti" rassemble quinze récits de Roxane Gay explorant les expériences de la diaspora haïtienne en Amérique du Nord. Gay n'hésite pas à critiquer ni à montrer comment les malheurs d'Haïti attirent les médias. C'est une langue crue, pleine d'audace et de saveurs, qui raconte Haïti.


Les Pérégrines

14,00

Chanteuse, actrice meneuse de revue, résistante… À travers un portrait saisissant de Joséphine Baker, Marie Canet propose une relecture inédite du parcours hors norme de cette grande figure : Baker, ou la première incarnation d'un féminisme noir.
Joséphine Baker, performeuse afro américaine, est une figure complexe qui a produit un ensemble de significations raciales et genrées parfois contradictoires. En 1925, à dix-neuf ans, elle défraie la chronique suite à ses performances érotico-comiques au sein de la Revue Nègre, à Paris. Son arrivée en France coïncide avec l'apogée des mouvements Art déco et de la « vogue nègre », alors que se poursuivent les ambitions coloniales de l'Europe vers l'Afrique. Comme cette modernité, Baker est noire, brillante, marchande, ultra-médiatisée, prise entre les débats nationalistes sur l'identité et la préservation culturelle. Mais Baker incarne surtout l'émergence d'un empouvoirement féminin noir. Elle en est la première manifestation, fascinante et populaire, du XXe siècle.
Marie Canet est enseignante en esthétique à l'école des Beaux-arts de Lyon, essayiste, critique d'art et commissaire spécialisée en cultures visuelles modernes et contemporaines. Elle a publié des ouvrages monographiques, notamment Bruno Pélassy (Éditions Dilecta, 2015) et Palestine, prénom Charlemagne. Meshugga Land (Les Presses du réel, 2017), ainsi qu'un essai sur langage et les médias (Juntos en la Sierra, Shelter Press, 2018). Elle prépare actuellement des monographies consacrées aux œuvres de Marc Camille Chaimowicz et de Lucy Mackenzie, et un essai sur la paranoïa.


6,50

La vie d’Assa Traoré a basculé le 19 juillet 2016, un soir de canicule où son frère cadet Adama est déclaré mort dans la cour de la gendarmerie de Persan. Mains menottées dans le dos, face contre terre, asphyxié. Ce jour-là, il devait fêter ses 24 ans.

Au-delà de l’infinie peine, la violence d’un tel drame épuise fatalement toute énergie, confisque sourire et force à ceux qui restent. Pour Assa Traoré et sa famille, ce fut l’inverse. L’horreur les a soulevés. Portés par le soutien des habitants de Beaumont-sur-Oise, les Traoré ont transformé la douleur en combat. Avec l'appui du "comité pour Adama", Assa est devenue une guerrière.

Dans sa “Lettre à Adama”, Assa Traoré raconte une lutte citoyenne inédite contre les violences policières, la bataille judiciaire et médiatique qu'il a fallu mener pour déconstruire les mensonges et rester dépositaire de l'histoire d'Adama. Elle dénonce le comportement et le rôle des forces de l’ordre face à une jeunesse marginalisée et stigmatisée, mettant ainsi en lumière le déterminisme auquel sa famille n’a pas échappé. Enfin, elle ravive la mémoire d'un jeune homme dont le prénom s’impose désormais partout en France, comme l’étendard de deux exigences : “Vérité et justice”.

Assa Traoré a 31 ans. Avant la mort d'Adama, elle était éducatrice spécialisée. Aujourd'hui elle se consacre entièrement à la cause de son frère.

Reporter à L'Obs depuis 2001, Elsa Vigoureux s'intéresse aux thématiques des quartiers populaires. Journaliste, spécialisée justice, elle a couvert nombre d'affaires criminelles dont celle du gang des Barbares qu'elle traitera plus largement dans un document remarqué et publié chez Flammarion en 2010.


14,00

James Baldwin a écrit cette pièce en 1964 en réaction à l’assassinat de son ami Medgar Evers, militant des droits civiques, abattu devant son domicile du Mississippi le 12 juin 1963 par un suprémaciste blanc.
L’accumulation des meurtres racistes aux États-Unis (dont celui de quatre jeunes filles noires dans un attentat à la bombe contre une église baptiste de Birmingham, Alabama, le 15 septembre 1963) constitue l’arrière-plan de ce cri de révolte scénique. La quasi-impunité qui suit ces actes sera l’élément déclencheur de ce travail.
C’est aussi le meurtre atroce en 1955 de l’adolescent Emmett Till qu’il décide d’évoquer : « Dans ma pièce, écrit-il, il est question d’un jeune homme qui est mort ; tout, en fait, tourne autour de ce mort. Toute l’action de la pièce s’articule autour de la volonté de découvrir comment cette mort est survenue et qui, véritablement, à part l’homme qui a physiquement commis l’acte, est responsable de sa mort. L’action de la pièce implique l’effroyable découverte que personne n’est innocent […]. Tous y ont participé, comme nous tous y participons. »

James Baldwin (1924-1987) est un écrivain africain-américain, auteur de romans, de nouvelles, de pièces de théâtre, de poésies et d’essais. Il est notamment l’auteur du roman La Conversion (1953), de l’essai La Prochaine Fois, le feu (1962) et de la nouvelle Blues pour Sonny (parue dans le recueil Face à l’homme blanc, 1965).

Gérard Cogez, professeur de littérature à l’université de Lille, a travaillé sur Michel Leiris et Aimé Césaire. Après avoir consacré divers travaux et articles à James Baldwin, il prépare actuellement sa biographie.

Traduction de l’anglais (États-Unis) et présentation de Gérard Cogez


7,40

« Le Combat Adama, ce n’est pas seulement le combat de la famille Traoré. La mort de mon frère est représentative d’un grand malaise dans cette France qui ne va pas.

Le 19 juillet 2016, mon frère est mort sous le poids de trois gendarmes et d’un système. Il est mort parce qu’il s’appelait Adama Traoré, parce qu’il était noir, parce qu’il habitait dans un quartier populaire. Il est mort à cause de ce que l’État et la société ont construit autour des quartiers populaires et de ces garçons. Et c’est tout cela que nous voulons changer.
Quand on se bat, on ne se bat pas que pour Adama Traoré. On se bat pour tous les Adama Traoré. »

Adama Traoré est mort dans la cour de la gendarmerie de Persan dans le Val-d’Oise. Il avait vingt-quatre ans. Depuis, un combat se développe et s’amplifie qui, à partir de la question des violences policières dans les quartiers populaires, interroge en profondeur notre monde et la politique : le Combat Adama.

Une lecture urgente, importante. Nelly Kaprièlian, Les Inrockuptibles.

Un livre à deux voix, où le vécu d’Assa Traoré accrédite et augmente le discours politique de Geoffroy de Lagasnerie. Elsa Vigoureux, L’Obs.