Conseils de lecture
La spiritualité comme façon d'être au monde
Réinvestir les rites, faire résonner les écoféminismes et approches anarchistes des traditions, raconter les sorcières et les fantômes, ce livre de Yuna Visentin ouvre grand les chemins des spiritualités possibles. Dans un monde qui réduit l’espace de chacun•e à son pouvoir d’achat et à ses frontières, ouvrir la discussion sur la magie, les prières, les rituels, c’est offrir la possibilité de se raccrocher à une narration beaucoup plus vaste et réparatrice.
🍃Parce que la spiritualité n’est pas que la religion, parce que la spiritualité n’est pas du développement personnel, c’est une façon d’être au monde en lien avec les vivant•es, qui permet de se décentrer, de trouver des réalités parallèles auxquelles se raccrocher quand plus rien ne fait sens. Qu’il s’agisse du bien plus grand, aux réalités les plus intimes d’une vie quotidienne.
Tout simplement brillant !
Il y a des livres vivants, de ceux qui se présentent avant d’être lus, de ceux qui se ressentent avant d’être ouverts. Douce Dibondo est une autrice qui écrit ces livres là, vivants, bien plus amples que le nombre de leurs pages.
💜 LA CHARGE RACIALE est un chemin de pensées sensibles, c’est à dire que l’autrice y rassemble à la fois un bagage théorique transmis par des penseureuses d’hier et d’aujourd’hui, tout en y tissant un récit situé, éprouvé, vivant.
💜 Douce Dibondo, comme nous l’avions lu dans le sublime Métacures, trace de larges cercles, ondes de choc, autour des vécus noirs. Elle zoome et dézoome en prenant appuis sur la langue, le vocabulaire. Dire et écrire le silence pour mieux s’en emparer, LA CHARGE RACIALE est tout simplement brillant.
CLÉMENCE EN COLÈRE est magnifique, lisez le votre cœur vous dira merci de tant de beauté et d’amoures et d’intelligence et de vie.
💜💜💜
Au rythme d’un sommaire à faire rougir la plus endurcie d’entre nous, qu’il fut doux de voguer d’un témoignage à l’autre. De lire les amoures, les désirs, les sexualités lesbiennes, comme ça au regard de presque toustes.
Mangeuses
Histoire de celles qui dévorent, savourent ou se privent à l'excès
De Lauren Malka
Les Pérégrines
Manger et se demander comment on mange et surtout, comment mangent les femmes ?
Comme pour tout, la façon dont on est perçu dans la société change notre rapport à la nourriture, à l’appétit, au plaisir de manger. Dis moi comment tu manges je te dirai qui tu es ? C’est exactement cela. Lauren Malka écrit un livre qui se dévore tant elle met sur notre route de nouvelles façons d’appréhender l’appétit, et que souvent les femmes en manque tant, d’appétit.
🍓Vous rappelez-vous d’une scène joyeuse de la littérature où des femmes mangeraient avec avidité et plaisir ?
🍇 Se nourrir est éminemment politique. Lauren Malka nous raconte ici depuis l’Antiquité comment notre rapport à l’acte de manger s’est vu transformer.
🍳 Dévorer ou se priver, manger est toujours pensé, pesé, évalué, sous estimé. Prêt•es à en découdre avec vos mises en bouche ?